SEFYU :
Lettre du front, ici les combats font rage, déjà plus d’une année
passée loin de toi, Je ne compte plus le nombre de fois, ou j’ai relu tes
lettres pour y trouver ton soutien, c’est dans ton sourire que je puise
la force de me battre, jamais un hiver ne m’a paru aussi froid, un jour
je reviendrais, inch’allah.
KENZA :
J’ai lu ta lettre, et des larmes coulent de mes yeux, des perles salées
roulent sur me joues, le papier ce froisse sous mes doigt, déjà plus
d’un an loin de toi, à chacune des lettres du front, je tremble j’ai
peur j’ai froid, je te vois fière en uniforme, sur le quai de la gare paré
a partir, tu m’a promis de revenir, j’ai promis de te soutenir, tu
puise la force de te battre dans mes yeux et mon sourire.
SEFYU :
Oh, avant l’armée j’était tarmi dans l’quartier j’ai formé l’équipe la
plus cramé, les keuf étaient alarmé, zarma on a carné les mecs les plus
shtarbé, c’rap j’n’ai pas peur de t’fumé pour m’affirmer, ensuite trois
ans ferme la prison m’a enfermée, j’ai vue ce qui m’aimaient mieux qu’a
travers d’une paire de quartier, des pleurs je vais t’épargner en
m’engageant au front j’voulais tourné la page avant qu’on m’retrouve
contourné, du Rwanda au proche orient j’me suis inspiré l’état four m’a bien
changer des courses a carrefour, j’écris sur le carnet le déroulement
de chaque jour, pour que tu puisse comprendre ce que j’ressent durant
mes journées, t’inquiète la salope j’ai pas détourné, tu m’connais, je
suis borné l’auteur de la morbillard enfermé, y a une an qu’j’suis partit
pff le temps il passe chanmé, j’écris cette lettre entre l’assaut d’un
cocktail Molotov…
KENZA :
Tu m’a décris t’a vie la bas au fond des tranchées, tu parle d’une
odeur qui flotte celle de la mort, et tu t ‘étais fais des amis, ils ont
disparues aujourd’hui, tu évite de m’en parler, tu ne veut pas que je me
fasse du soucis, du rêve la nuit de mon visage d’autre paysages, dans
ton cŒur tout est détruit reste mon image, nous somme en plein mois de
décembre un second hiver loin de toi, la neige a la couleur du sang mes
mains sont brulées par le froid.
SEFYU :
Oh, j’t’écris c’t’énième lettres pour qu’tu comprenne que c’est la
dernière, car derrière moi, les tirs fusent les r’poussent en arrière, la
guerre n’a pas de barrière, je l’ai appris hier, quand une balle s’est
logée dans mes artères, j’suis par terre, j’vais partir, j’t’embrasse
toi, embrasse mes supporters morts, avec la manière et le cŒur d’un
bulldozer, j’ai compris qu’au casting de la mort y’a pas que la misère, qui
postule j’emmène ton visage a titre posthume.
KENZA :
Loin des tes yeux les miens ne voient plus rien, mon cŒur ne bat plus
sans le rythme du tien, reviens moi, je t’en pris les souvenirs
m’assaillent, pourquoi donner ta vie sur un champ de bataille ?
Loin des tes yeux les miens ne voient plus rien, mon cŒur ne bat plus
sans le rythme du tien, reviens moi je t’en pris les souvenirs
m’assaillent, tu as donné ta vie sur un champ de bataille..
SEFYU :
Un jour, je reviendrais, Inch’allah..
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